Un bouchon orchésien ne m’ayant pas permis d’assister au derby, je ne peux guère faire de commentaires sur ce match…

Bon, on a perdu face à un Lille en gros progrès sur l’intensité et l’adresse de ses 2 joueurs majeurs, mais finalement cela ne change pas grand-chose sur la finalité qui reste évidemment les play-offs.

Alors, je vais profiter de cette occasion pour me permettre d’établir un raccourci synthétique d’observation de plus de 50 ans de vécu au sein de notre sport préféré. Le but n’étant pas de me substituer à qui que ce soit mais d’essayer d’en rajouter à la compréhension des hauts et des bas que subit notre équipe, et aussi de bien montrer qu’un seul manquement aux règles d’or énumérées ci-après peuvent provoquer le déséquilibre quelque fois total de ce château de cartes que nos techniciens s’échinent pourtant à monter en essayant d’en garantir la stabilité.

Tout d’abord, pour faire simple et aller au-delà des dispositions méthodiques et didactiques explicitées par tous les entraineurs qui se respectent, on pourrait dire que le principal argument qui prédispose au sport collectif sur petit terrain, c’est la faculté pour chaque joueur, d’être constamment à la fois en action positive et en prise d’informations, et inversement.

Assurément le basket est l’un des sports les plus demandeurs de ce leitmotiv, car la caractéristique de son jeu, c’est une centaine de situations durant lesquelles le ballon est détenu par ce camp adverse qu’il va falloir mettre en demeure de le perdre en le harcelant de première intention, par une défense énergique qui pousse au point de rupture plutôt que de ne faire qu’accompagner. Il va sans dire que les fondamentaux du basket quant aux blocages, à la coordination du marquage et à la gestuelle défensive se devront d’être utilisés à bon escient pour arriver à leurs fins. Le but absolu étant de ne jamais laisser l’adversaire entreprendre sur ses points forts.

C’est aussi, à l’inverse, une centaine de possessions en moyenne, qu’il faut maîtriser collectivement d’un bout à l’autre des enchaînements, de la contrattaque jusqu’au jeu placé, pour que toutes les prises de décisions individuelles soient facilitées, de la simple passe à la prise de risque du tir, en passant par la constante recherche de la position décisive et coordonnée des non-porteurs quant aux écrans, rebonds et replis. Le but absolu étant de toujours entreprendre sur les points faibles de l’adversaire.

On le voit, tout cela est obligatoirement corrélatif parce que c’est le principe même d’une opposition pour laquelle la plus grande difficulté réside dans le fait de savoir passer intrinsèquement et intelligemment de l’attaque à la défense et inversement, alors que ces 2 tableaux de jeu requièrent des ressources techniques et mentales totalement différentes.

L’exigence et le soin apportés à travailler sans relâche sur l’aptitude à cette résolution est certainement un des meilleurs garants de la réussite pour l’ensemble des sports collectifs et plus précisément au basket.

Par ces mots qui ne sont que des mots, mon propos n’est absolument pas de donner des leçons aux uns et aux autres ou de se faire plaisir à écrire des vérités, mais plutôt de décrire le point de vue du profane qui se veut apporter une vision simpliste mais complémentaire à l’ensemble des paramètres maitrisés.

Merci à vous tous et VIVE VOLTAIRE !
Daniel